MICHAEL McDONALD Olympia de Paris, 21 Mars 2018

 

L’Olympia est chaud bouillant pour accueillir une légende californienne. Avec une première partie courte, où on s’aperçoit que Kimberly Kitson Mills a certes une belle voix, mais doit sérieusement apprendre à la maîtriser. Grosse artillerie sur scène : Michael McDonald, comme on pouvait s’y attendre, est entouré de grosses pointures, Jacob Lowery (basse/vocaux), Dan Needham (batterie), Bernie Chiaravalle (guitare/vocaux), Mark Douthit (saxophone, claviers) et Amy Holland, Mme McDonald dans la vie aux vocaux, Michael, cheveux blanc, barbe soignée, look californien s’occupant des claviers, du chant et un peu de guitare. Ce qui frappe, c’est la qualité du groupe, poli, propre (un peu trop presque), rien qui dépasse, avec des morceaux de sax et des chorus de guitare pile-poil, et puis la voix du Monsieur, incroyablement claire et belle. Les morceaux, les hits défilent, on passe de “Taking it to the Streets”, à “I Keep Forgettin’,” via “What a Fool Believes” ou le “Hallehujah” de Leonard Cohen. D’autres chansons des Doobie Brothers sont au rendez-vous bien sûr avec « Minute by Minute », « Here to Love You »). Mc Donald est devenu plus un chanteur de soul/americana que l’ancien membre des Doobie, sa musique lorgne ainsi plus du côté de Steely Dan, un autre des combos où il a joué. Et aussi les reprises « What the World Needs Now Is Love » de Burt Bacharach ou le “What a Fool Believes” de Kenny Loggins confirment cette touche country/cool. C’est de toute évidence superbement interprété mais il manque un petit truc, un déclic, comme sur « What’s Going On » de Marvin Gaye au milieu du rappel, cette sensualité soul qui exsudait chez Marvin est effacée au profit de la perfection de l’interprétation. Certes je reconnais avoir un peu de mal avec cette musique de rock californien qui n’est pas assez roots pour mes oreilles, trop parfaite, trop léchée même si c’est la grande classe tant au niveau de l’interprétation que des qualités des intervenants.
Et puis, 90 minutes pile-poil, cela fait quand même un peu cher la minute de chanson non ?

Michel Bertelle

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